Les problématiques de sommeil sont un sujet chaud à notre époque. Exposition à la lumière bleu, diminution de l’activité physique, utilisation prolongé des appareils électroniques sont autant d’enjeux qui influence notre sommeil.

Le sommeil est un besoin fondamental pour les êtres humains. Il est essentiel pour la régénération du corps et de l’esprit. Un manque de sommeil prolongé peut entraîner rapidement des conséquences importantes comme une fatigue chronique, une diminution de la vigilance, une augmentation du risque d’accident et une diminution des performances cognitives.

Le travail de nuit est particulièrement sous la loupe des experts lorsqu’on évoque les problématiques de sommeil.

Qualifiés par un travail qui est effectué entre 22 heures et 6 heures du matin, les quarts de nuit peuvent avoir des avantages, tel que permettre aux professionnels une meilleure conciliation travaille- famille. Cependant, cela peut également avoir des impacts négatifs sur la santé et le bien-être des travailleurs. Ajouter à tout cela le travail sur des quarts de rotation et il devient évident que les employés du réseau de la santé sont particulièrement à risque de développer une problématique de sommeil chronique.

Qu’on parle d’insomnie, de réduction du nombre d’heures de sommeil ou de sensation de ne pas se sentir reposé au réveil, les plaintes sont multiples sur la qualité du sommeil des professionnels en soins œuvrant sur le quart de nuit. Cela s’explique en partie par le fait qu’il a été démontré qu’en moyenne, les travailleurs de nuit dorment 1,5 à 2 heures de moins que les travailleurs de jour ce qui augmente le déficit de sommeil et perturbe les rythmes biologiques (sécrétion de diverses hormones, température corporelle, appétit, etc.). Le sommeil de jour est non seulement de plus courte durée, mais il est aussi moins profond, donc moins réparateur.

À long terme, le manque chronique de sommeil peut entraîner des problèmes de santé comme les troubles de l’humeur. Il augmente aussi le risque de maladie cardiovasculaire et de diabète.

Au niveau du travail, les effets peuvent inclure une diminution de la vigilance et de la concentration, une augmentation du risque d’erreur et une diminution de la capacité à communiquer clairement en situation de stress.

Heureusement, il existe des moyens d’aider les travailleurs de la santé à améliorer leurs habitudes de sommeil.

Pratiquer des activités relaxantes avant le coucher : la lecture, l’écoute de musique ou la méditation à l’aide d’application téléchargeable permet de faire diminuer le taux de cortisol et de se prédisposer au sommeil.

Simulez le jour lorsque vous devez être éveillé et la nuit lorsque vous devez dormir. Exposez-vous à la lumière vive lors du travail, surtout en première moitié de nuit . Faites de la luminothérapie avant le travail pour améliorer la vigilance. Portez des verres fumés le matin en quittant le travail et installez des rideaux opaques dans votre chambre pour favoriser la production de mélatonine.

Limiter l’exposition à la lumière bleue : L’exposition à la lumière bleue émise par les appareils électroniques peut perturber le cycle veille-sommeil. Éliminez les téléphones cellulaires ou tablettes de votre espace de sommeil.

La pratique régulière d’exercices physiques peut aider à soulager le stress et à favoriser le sommeil. Les infirmières qui travaillent sur des quarts de rotation devraient essayer des activités telles que la marche, le yoga ou la méditation pour soulager la tension et favoriser un sommeil réparateur.

Éviter la caféine et l’alcool avant le coucher : la consommation de caféine et d’alcool avant le coucher peut perturber le cycle veille-sommeil et empêcher un sommeil de qualité. Les infirmières qui travaillent sur des quarts de rotation devraient donc éviter de consommer des produits contenant de la caféine ou de l’alcool avant de se coucher.

En conclusion

Le travail de nuit peut avoir des impacts négatifs sur la santé et le bien-être des travailleurs, car il perturbe le sommeil, ce qui peut affecter la santé physique, perturber la vie sociale, affecter la santé mentale et augmenter les risques professionnels.

Il est important que les employeurs prennent en compte ces impacts et mettent en place des mesures pour minimiser les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs de nuit en construisant un horaire qui permet entre autres la stabilité sur le même quart de travail durant une quinzaine, ou en alignant les congés pour permettre une meilleure récupération.  Les travailleurs de nuit doivent également prendre des mesures pour minimiser les impacts négatifs comme conseillés un peu plus haut.